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Pour en savoir plus

Pour vos plantes d’appartement comme vos cultures sous serre ou en cuisine, suivez les pistes :
L’enseigne incontournable pour ses informations et ses produits :" Les Jardins Suspendus", 23 boutiques dans toute la France et VPC sur leur site Internet. Une source d’informations et d’explications techniques pour comprendre et commencer (ou améliorer !) son installation hydroponique ou aquaponique :
Show room
47 rue Alexandre Dumas, Paris XI
tél : 01 41 71 55 65, www.lesjardinssuspendus.com

Autres sites de produits :
Le site des Jardins Modernes, très complet : matériel en VPC, des conseils, un « chat », un service d’information :
www.hydropassion.com

Magasin de culture high-tech, hydroponie, aéroponie, culture hors-sol :
www.hydropouss.fr

Matériel et support technique en Belgique, en prime le calendrier lunaire :
www.lamainverte.be

Magazines spécialisés :
www.growingedge.com
www.hydroponics.com.au
www.maximumyield.com

Hydroponique pour enfants et projets dans le tiers monde :
www.hydrogarden.com

Jardins High-Tech

Des jardins suspendus de Babylone au salon, la culture des plantes dans l’eau, ou hydroponie, conserve une part de magie. Etrange, cette agriculture ancestrale possède un potentiel colossal et des règles spécifiques.

L’hydroponique, ou hydroponie, vient du grec "hydro" = eau, et "ponos" = travail. Remise au goût du jour dans les années 30 par l’université de Berkeley (Californie), cette méthode, existe pourtant depuis l'Antiquité. Elle est toujours exploitée sur des lacs comme le Titicaca au Pérou ou l’Inle lake au Myanmar. On y voit pousser des potagers à la surface de l’eau sur du paillage, des bambous, des colonies de jacinthes d’eau. Regardez bien votre orchidée d’Asie : il y a de grandes chances qu’elle ait grandi ainsi.

Pousser les pieds dans l’eau
Le concept de base de l’hydroponie est simple : en principe toutes les plantes peuvent se développer dans l’eau, si on leur apporte les bonnes conditions : de l’oxygène et de l’engrais -composé essentiellement de phosphore, potasse et azote-, et naturellement de la lumière. La plante est accrochée à un substrat (souvent des billes d’argile) et ses racines sont libérées dans l’eau. Une telle adaptation est possible car toute plante absorbe sa nourriture sous forme d’ions dissous en présence d’oxygène. L’art du maintien de la croissance et de l’équilibre de la plante dans l’eau réside dans le dosage des apports en oxygène et en sels minéraux. Ainsi, une eau moins oxygénée va freiner la croissance, tandis qu’une solution saturée va l’accélérer.

Pour optimiser la culture, le spécialiste va mesurer toute une série de facteurs : température, intensité de la lumière, niveau de CO2, ventilation, génétique de la plante. Bref, jardiner avec attention. Aujourd’hui, les applications de l’hydroponie sont aussi multiples que les traditionnelles cultures en terre. Du simple amateur au collectionneur de plantes rares, du pépiniériste au serriste en passant par les chercheurs, les écoles, les associations humanitaires, chacun peut se passionner pour elle et la pratiquer. Les avantages sont séduisants : contrôle des engrais pour la nutrition de la plante et amélioration du rendement, utilisation efficace de l’espace, absence totale d’herbicides par l’aide de la lutte intégrée, pas d’épanchement de nitrates, et surtout, moins de déperdition d’eau que dans les cultures en pleine terre des régions sèches, sans compter les kilomètres économisés pour aller la chercher au puits... Par ailleurs, les bouturages et démarrages de plantes sont plus efficaces, donnant des pieds facilement transplantables en terre.

Comme pour toute production, l’hydroponique pose quelques contraintes sous l’angle durable.

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La nécessité notamment d’utiliser des supports en plastique pour faire pousser la plante (il en existe en plastique recyclé issu d’emballages domestiques), d’ajouter de l’engrais et des sels minéraux (préférer les produits bio), d’éclairer artificiellement (favoriser la lumière naturelle), d’utiliser de l’énergie pour la pompe (peu énergétivore elle s’alimente facilement au solaire).

De l’hydro à l’aqua
En revanche, un peu de sens technique et naturaliste permet de décliner l’hydroponique et de contourner ces problèmes, notamment en la mariant à l’aquaculture. Méthode chinoise ancestrale, l’aquaponie, c’est son nom, recrée un écosystème peuplé de poissons et de plantes, où les déjections des premiers, métabolisées par les bactéries de l’aquarium, nourrissent les plantes, le tout dans une eau en mouvement. Pourquoi pas un aquarium chez soi, recouvert d’une forêt de plantes, le tout cohabitant et autonome, en supprimant engrais, problèmes d’arrosage... ?

La vision esthétique est sympathique mais restrictive. Car cette technique répond concrètement aux besoins d’alimentation et de culture quotidiens des pays en voie de développement. L’hydroponique, par la nécessité d’utiliser des engrais, pose des limites d’autonomie. L’aquaponie, en y associant l’élevage de poissons, crée une source de nourriture permanente et complète. Ce principe est très ancien puisqu’il était déjà exploité par les Mayas. Ces indiens cultivaient leurs plantes à la surface de l’eau sur des radeaux sous lesquels des pièges à poissons étaient accrochés. Les poissons se trouvaient alors emprisonnés sous les racines des plantes, les alimentant avec leurs déjections, et nourrissaient la population locale de leur chair. Un bassin artificiel, peuplé de poissons, comme le Tilapia, et supportant la culture de légumes, pourrait être décliné à l’infini pour répondre aux problèmes d’alimentation dans le monde.

Système D dans les PED

En Amérique du Sud, comme dans tous les PED où l'eau et la terre peuvent être contaminés, la culture hydroponique s’improvise à partir de matériaux de récupération. Des tables sont dressées à hauteur d’homme, constituées de quelques simples tiges parallèles, cerclées d’un cadre de bois. Les vieilles planches, des pneus usagés, des caisses d’emballage, aident à monter ce lit de culture puis le support à base d’emballages qui va accueillir les plantes. Reste à trouver le plastique noir de préférence, qui va retenir l’eau. Les vieux tuyaux assurent le drainage, et l’écorce de riz ou le sable, le support nécessaire à certaines plantes. On obtient un jardin dont 1m2 exige environ quatre litres d’eau par jour, et ce pour un rendement nettement supérieur à toute autre forme de culture. L’insecticide de nuit est alors une bougie placée au ras de l’eau où les indésirables se noient, ou une toile récupérée parfumée à la vieille huile de moteur qui va protéger les plants. Isolées de nombreuses agressions extérieures, les plantes ont une maturité précoce et leur temps de culture devient plus court.