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Ecologique, organique, biologique
L'agriculture biologique est un mode de production respectueux des équilibres écologiques et de l'autonomie des agriculteurs. Elle se distingue par ses méthodes fondées sur la non-utilisation de produits chimiques de synthèse, le recyclage des matières organiques, la rotation des cultures et la lutte biologique contre les insectes et les maladies. L'élevage est de type extensif, fait appel aux médecines douces et respecte le bien-être des animaux. Le logo AB s'appuie sur le respect de la réglementation officielle.

Biologique, raisonné, késako ?
Actuellement, près d'un français sur deux déclare consommer occasionnellement ou régulièrement des produits biologiques, pour sa santé, pour le goût et la qualité des produits et pour des raisons environnementales. Mais si ce type d'agriculture est en croissance permanente en France ces dernières années, il ne représente que moins de 2 % des surfaces agricoles françaises et oblige à importer des produits pour répondre à la demande.
Le reste de la production est de type conventionnel ou raisonné, c'est-à-dire plus ou moins chargé de pesticides, insecticides et autres produits chimiques qui ne sont pas sans incidences sur la santé. Par ailleurs, la pollution des eaux en France se trouve ainsi partiellement expliquée, et on peut légitimement se demander de quoi sont chargés les aliments non-bio et quels en sont les effets.

La bio, c’est bon
pour ma pomme

Globalement la bio a plutôt la cote. Chaque année, la production fait un bond de 20% et les consommateurs se tournent de plus en plus vers des produits de l’agriculture biologique. Mais si 83% des personnes interrogées ont une image positive de la bio, 60% réclament davantage d’informations sur ce mode de production et de transformation. Une nouvelle étude démontre ce que l’on supposait : non seulement la bio est bonne pour la terre, elle l’est également pour la santé.

Cela fait des années que les professionnels de l’agriculture biologique soulignent les bénéfices sur le plan environnemental, nutritionnel et sanitaire de leurs produits largement plébiscités par les consommateurs.
L’AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) a rendu publique son évaluation nutritionnelle et sanitaire des aliments bio. Ce n'est qu'une première étape qui doit être complétée par des études et mesures notamment sur le consommateur, mais c'est déjà un premier pas positif.
L'Agence BIO (groupement d'intérêt public en charge du développement et de la promotion de l'agriculture biologique), a épluché ce rapport. Extraits.

La bio : des qualités nutritionnelles
Le rapport de l’AFSSA démontre que les produits biologiques contiennent en moyenne des teneurs supérieures en :
matière sèche dans les légumes :
« Pour les légumes racines, bulbes et tubercules et les légumes feuilles, les études montrent une faible tendance à une teneur en matière sèche supérieure lorsqu’ils sont issus d’agriculture biologique. »
magnésium et fer dans certains légumes :
« Une faible tendance positive pour le fer et le magnésium … peut être évoquée pour certains légumes biologiques. »
acides gras polyinsaturés dans les viandes :
« L’activité physique accrue due au parcours, le recours à des fourrages et /ou au pâturage contribuent à réduire la vitesse de croissance, l’état d’engraissement de la carcasse et la teneur en lipides intramusculaires chez les ruminants, les porcs et les volailles. »
vitamine C dans certains légumes :
« …le mode d’agriculture biologique peut avoir un faible effet positif sur la teneur en vitamine C de la pomme de terre… »
polyphénols :
« En ce qui concerne les polyphénols, les données disponibles et validées concluent majoritairement à une teneur supérieure dans les fruits et légumes biologiques. »
Enfin la qualité protéique de certains produits bio apparaît supérieure grâce à un meilleur équilibre en acides aminés :
« La teneur en protéines des céréales issues d’agriculture biologique semble être plus faible que celle des céréales issues d’agriculture conventionnelle ; cette moindre teneur est sans doute liée à la limitation des apports azotés en production biologique. L’équilibre en acides aminés essentiels de ces protéines serait par ailleurs meilleur. »

L'étude précise également que les procédés de transformation privilégiés en bio préservent de façon optimale les qualités nutritionnelles des matières premières :
« A titre d’exemple, l’agriculture biologique utilise préférentiellement des procédés de broyage et de blutage du blé permettant une meilleure conservation du germe et des téguments du grain dans la farine, conduisant, après panification au levain, à des pains plus riches en minéraux, en fibres et en vitamines. » ; « L’approche technologique en agriculture biologique privilégie, pour certains aliments (huiles de première pression à froid notamment), les technologies de transformation susceptibles de préserver au maximum les qualités nutritionnelles intrinsèques de la matière première, en limitant l’élimination des micronutriments. »

 

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DOSSIER EKWO ATTITUDE

La bio : des plus sanitaires
Le rapport d’étape de l’AFSSA indique que l’agriculture biologique présente également des points forts sur le plan sanitaire. Les produits contiennent nettement moins de contaminants et notamment :
pesticides chimiques de synthèse :
« Le mode de production biologique, en proscrivant le recours aux produits phytosanitaires de
synthèse, élimine les risques associés à ces produits pour la santé humaine et concourt à une moindre pollution environnementale, notamment de la ressource en eau. »

nitrates :
« L’analyse des données disponibles montre que les modes de production des légumes en
agriculture biologique conduisent à des teneurs en nitrates globalement plus faibles ce qui peut s’expliquer par l’interdiction de l’emploi des engrais azotés de synthèse (nitrate, ammonitrate, urée) et leur remplacement par des engrais et des amendements organiques (fumiers, composts…), ainsi que la limitation de leur apport. »

OGM :
« Les OGM et leurs dérivés sont interdits d’emploi en agriculture biologique. »
métaux lourds :
« … les restrictions imposées par le cahier des charges (période de conversion des parcelles, interdiction d’épandage des boues de station d’épuration, limitation de l’apport de fertilisants minéraux, limitation plus stricte pour les sels de cuivre) concourent à limiter le risque de contamination des denrées végétales et animales par des métaux lourds.»
De même, il révèle la diminution des effets liés aux additifs et auxiliaires, mycotoxines, médicaments vétérinaires.

Quant à l'ESB, « L’interdiction des farines animales et les circuits de production et de distribution spécifiques ont limité les contaminations croisées au niveau des élevages ont probablement contribué à limiter l’émergence directe de cette maladie en agriculture biologique. »

Enfin, l’AFSSA estime que : «Par ailleurs, l’agriculture biologique fonctionne sur des circuits de production et de distribution courts et fait intervenir un nombre limité d’intermédiaires. Il est donc probable que les risques de contaminations accidentelles soient moins importants en agriculture biologique qu’en agriculture conventionnelle.»

Les conclusions de l’AFSSA, parfois timides, confirment au moins partiellement ce que de nombreux consommateurs pensaient : « La bio est bonne pour ma santé et celle de la terre ». Et dans tous les cas bien meilleure que les produits issus de l’agriculture traditionnelle ou raisonnée.

Sources : www.agencebio.org

Etude complète sur le site www.afssa.fr, rubrique actualités / communiqués : "rapport sur l'évaluation nutritionnelle et sanitaire des aliments issus de l'agriculture biologique".