au menu d' EKWO
LES AUTRES DOSSIERS
La mariage...durable NOUVEAU
Le "bon" prétexte de l'écotourisme NOUVEAU
La fashion se met au bio et à l'équitable NOUVEAU
La Fête écolo NOUVEAU
Les Denst de la Terre NOUVEAU
L'arbre qui cache le Forfait NOUVEAU
Sexy écolo NOUVEAU
Piles pas nickel
Vêtements Trucs et Astuces
Ginette et Ezio
2ème main(S)
La bio, c'est bon pour ma pomme
Encore du saumon
Autopsie d'une fête
Equitable comme le chocolat
Mon beau sapin
Croque la pomme
Logos & labels
Papier recyclé
Chanvre sous les toits
Ecolo chez soi, écolo là bas ?
Métier : devenir ingénieur écolo
Meubles en carton, ça déménage
Jardiner sur le pavé
Briller à tout prix
Jardin high tech

100 ans de confiscation des ressources alimentaires
Finances Solidaires
 

Plus :

Quelques marques :
Ces produits se trouvent dans les magasins diététiques, bio, sur les salons bio etc...

Ecover
C'est le premier producteur au monde de produits de lessive et de nettoyage pour particuliers et l'industrie. Même l'usine, en Belgique, applique le respect de l'environnement (construction, eau, énergie).
www.ecover.com

Kitz
C'est un CAT (centre d'aide par le travail) qui prépare et conditionne ces produits dans l'Eure. Ils sont formulés à partir d'extraits végétaux. A noter : un produit tout-en-un dans la gamme.
www.kitz-international.com

Biolav
Economiques et translucides, des produits résolument écologiques, avec recharges.

Lérutan
Le laboratoire Gravier a développé une gamme de produits d'entretien certifiés par Nature et Progrès.
www.labogravier.com/ent

Sonett
Le credo de ces produits : respecter l'eau, source de vie. Ils contiennent des produits végétaux de préférence bio.
www.sonett-online.de/france

L'Arbre Vert
La marque a reçu l'écolabel européen qui distingue les produits soucieux de l'environnement à toutes les étapes de leur cylce de vie.
En GMS.

 

BRILLER
A TOUT PRIX

Nettoyer, désinfecter, blanchir, faire briller... la société contemporaine a déclaré la guerre aux saletés. Aujourd’hui, il faut être toujours plus hygiénique et aseptiser à tout va. Une phobie du microbe qui incite à briquer et à nettoyer à grand renfort de poudres, lessives ou lingettes. Une pratique pas si nette pour notre environnement et notre santé. Plongeon dans les profondeurs de l’eau, enquête sur les méfaits des détergents et grand ménage dans les méandres de leurs rayonnages.


Des détergents pas si nets
D’un côté, la ménagère qui astique son carrelage, récure son évier, nettoie son foyer. De l’autre, des rivières qui font les frais de cette quête de propreté et tentent d’absorber les eaux usées. Des pratiques quotidiennes de part et d’autre de la planète. Aujourd’hui, rares sont les régions du monde épargnées par la pollution aquatique. Selon la Commission mondiale de l’eau plus de la moitié des fleuves du monde sont gravement touchés et pollués. Ceci entraîne une dégradation des écosystèmes et compromet la santé et les moyens d’existence des hommes qui en dépendent. Qu’ils soient émis dans l’air ou répandus sur les sols, la majorité des polluants finissent leur vie dans les milieux aquatiques par le biais de l’eau.

On pourrait penser que la mauvaise qualité des rivières est le seul fait des industriels et de l’agriculture. Si ces secteurs sont responsables d’une grande part des pollutions, les particuliers ne sont pas exemptés de responsabilité. En France, les phosphates rejetés dans l’environnement proviennent pour moitié des usages domestiques, détergents ou lessives phosphatées en tête.

Des lessives qui salissent ?
« Laver plus blanc que blanc » a longtemps été la principale préoccupation des fabricants de lessives, reléguant au dernier rang celle de protéger l’environnement, faute de réglementation. Résultat : des lessives chargées en produits nocifs, et notamment en phosphates, ont déversé pendant des années des composés chimiques dans les cours d’eau, favorisant l’eutrophisation*.

La dégradation des milieux aquatiques et la difficulté grandissante de traiter ces eaux pour les rendre potables - il est très coûteux de dé-phosphater les eaux usées dans les stations d’épuration - ont fait évoluer la recherche et les consciences. En Europe occidentale, depuis le début des années 80, les rejets phosphatés ont notablement diminué (de 50 à 80%), en raison de l’amélioration spectaculaire du traitement des eaux usées et de l’introduction massive de détergents sans phosphate. La Suisse est allée plus loin en 1986 en bannissant les phosphates de la plupart de ses pratiques. Leur éradication a été un succès puisqu’elle a permis au lac Léman de retrouver sa superbe. En quelques années, sa concentration en phosphore a chuté de 60%.
En France, le composé a encore de beaux jours devant lui. En 1991, le Ministère de l’environnement a bien essayé de l’écarter en négociant avec les industriels une convention plafonnant à 20% le taux de phosphore dans les lessives (qui pouvaient jusqu’alors en contenir jusqu’à 50%). Mais depuis, même si toutes les marques proposent au moins une lessive sans phosphate, la plupart en contiennent encore.

La mousse qui tue
Pire que les phosphates, les tensioactifs appréciés pour leur pouvoir moussant et dégraissant, sont présents dans tous les produits de lessive. Difficilement dégradables, ils ravagent les fronts de mer. Il y a une trentaine d’années, scientifiques italiens et français sonnent l’alarme, constatant que les tensioactifs reviennent sous formes d’embruns marins sur tout le littoral méditerranéen. Ils dissolvent la cire protectrice des aiguilles des pins et laisse le champ libre à l’air marin, chargé de sel qui brûle alors les arbres. A Port-Cros et à Porquerolles, autour du delta de l’Arno en Italie, de vastes champs de piquets ont remplacé les étendues de pins parasols. Pourtant aujourd’hui, les chimistes ont mis au point d’autres procédés, tout aussi efficaces, à base d’acides gras qui se dégradent au cours de leur passage dans les stations d’épuration. Leur usage reste encore marginal.                                                 

 

© EKWO

DOSSIER EKWO ATTITUDE

texte : Hélène Binet et Bénédicte Hervio




Quelques règles à respecter pour laver sans ( trop ) polluer
:

Leçon numéro 1 :
Eviter de sous-remplir la machine. Cas d’urgence, vous avez besoin d’un chemisier propre illico-presto. Ne lancer surtout pas une machine pour cet unique vêtement car votre lave-linge risque de consommer autant d’énergie et d’eau que pour l’intégralité de votre bac de linge sale. Complétez-la avec d’autres vêtements ou bien prenez votre courage à deux mains et frottez !

Leçon numéro 2 :
Doser selon la salissure et la dureté de l’eau. La dose de lessive que vous utilisez dépend de la dureté de votre eau. Vous pouvez vous en informer dans votre commune. En principe, il est indiqué au dos du paquet de votre lessive, la quantité à ajouter ou à enlever en conséquence.

Leçon numéro 3 :
Utiliser la température recommandée la plus basse. Inutile de faire bouillir les vêtements pour les détacher. La plupart des textiles seront impeccables après un lavage à 40°C et vouspermettront d’économiser environ 50% de consommation d’électricité.

Leçon numéro 4 :
Réduire les déchets dus aux emballages. La meilleure façon de diminuer la quantité d’emballage est d’acheter des recharges. De nombreuses marques en proposent et ce, pour le même prix que le bidon traditionnel.

Le point sur les détergents

Qu’est-ce qu’un détergent ?
Poudre à récurer, liquide vaisselle, shampoing... le détergent est un produit chimique utilisé pour sa capacité à éliminer les salissures.

De quoi est-il composé ?
Quelque soit le détergent, il comprend toujours la même base : des tensio-actifs ou agents de surface, un squelette qui lui confère sa consistance et de l’eau. Ensuite y sont ajoutés des adjuvants, des parfums et des colorants. Parmi ces composants, certains sont dangereux.

Dans les parfums : attention aux phtalates. Des tests en laboratoire ont montré des corrélations entre ces produits chimiques et l’apparition de cancers ou de dysfonctionnements du système reproducteur. Les phtalates peuvent également déclencher de l’asthme, des réactions allergiques, des irritations au niveau de la respiration ou de la peau.

Dans les adjuvants : les phosphates fortement caustiques peuvent s’avérer mortels lorsqu’ils sont avalés. D’autres ingrédients se trouvent nocifs s’ils sont associés : le diéthanolamine et le tri-éthanolamine (des conservateurs souvent non révélés) peuvent réagir avec des nitrites et conduire à différentes formes de cancers.

Pour éviter les risques, tout en respectant l’environnement choisissez plutôt un détergent contenant : du savon ou des tensioactifs d’origine végétale ou animale. Ils se biodégradent mieux que ceux à base de pétrole des adjuvants tels que :le citrate, le silicate ou les zéolites (pas de phosphate) des agents blanchissants comme le percarbonate de sodium pas de colorant pas de parfum ou alors à base d’huiles essentielles