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                          menu d' EKWO  
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                                  | Les 
                                      repères indispensables- Finansol
 Cette association regroupe la vingtaine 
                                      d’institutions financières 
                                      solidaires qui comptent. Elle a aussi créé 
                                      un précieux label, délivré 
                                      par un comité indépendant, 
                                      aux produits financiers respectant des critères 
                                      de solidarité et transparence : ils 
                                      sont plus de quarante aujourd’hui.
 www.finansol.org
 
 - Novethic
 Ce site créé par la Caisse 
                                      des dépôts est une bonne source 
                                      sur la responsabilité sociale des 
                                      entreprises. Il liste et évalue les 
                                      fonds ISR.
 www.novethic.fr
 
 - Le guide Alternatives économiques
 Le magazine Alternatives économiques 
                                      publie régulièrement un guide 
                                      sur l’épargne alternative et 
                                      solidaire. La cinquième édition, 
                                      parue en septembre 2004, détaille 
                                      en 80 fiches, les placements éthiques 
                                      ou de partage, les produits bancaires, etc. 
                                      9 €
 www.alternatives-economiques.fr
 
                                       
                                        | Par 
                                            les CigalesClubs d’Investisseurs pour une 
                                            Gestion Alternative et Locale de l’Epargne 
                                            Solidaire. Investissent dans des entreprises 
                                            « respectueuses de la place 
                                            de l’homme dans son environnement 
                                            ».
 www.cigales.asso.fr
 
 La Nef
 Société coopérative 
                                            qui accorde des prêts à 
                                            des projets à caractère 
                                            social, environnemental et culturel.
 www.lanef.com
 
 Fédération 
                                            Love Money pour l’emploi
 Des associations qui accompagnent 
                                            la création, la reprise et 
                                            le sauvetage d’entreprises en 
                                            difficulté.
 www.love-money.org
 
 Garrigue
 Cette société coopérative 
                                            finance des entreprises socialement 
                                            innovantes, respectueuses de l’humain 
                                            et de son environnement.
 www.garrigue.net
 
 Clefe
 Les Clubs locaux d’Epargne pour 
                                            les Femmes qui Entreprennent soutiennent 
                                            la création ou la pérennisation 
                                            d’entreprises par des femmes.
 www.racines-clefe.com
 
 Habitat et Humanisme
 Association qui loge et favorise l’insertion 
                                            de personnes en grande difficulté.
 www.habitat-humanisme.org
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                      | DOSSIEREKWOATTITUDETexte : Emmanuelle Vibert
 
                           
                            | 
                                « Finances » et « 
                              solidaires »… Quelle idée saugrenue 
                              de coller ces deux mots ensemble. Pourtant c’est 
                              une alchimie possible. Réconcilier placements 
                              financiers avec certaines valeurs de partage, voilà 
                              le pari que font de plus en plus d’associations, 
                              mais aussi de banques. Le secteur balbutie, mais 
                              son succès est grandissant. Alors envie de 
                              placer votre modeste pécule en lui donnant 
                              du sens ? Suivez ces quelques repères. 
                                  | FINANCES 
                                      SOLIDAIRES,Placez 
                                      votre argent selon vos valeurs |  |  
 
 
                           
                            | 
                                 
                                  | Les 
                                      placements éthiquesUne nébuleuse un peu fourre-tout
   Les placements éthiques n’appartiennent 
                                      pas à la famille des finances solidaires 
                                      stricto sensu. Mais comme ce proche cousin 
                                      fait beaucoup parler de lui, il est bien 
                                      de savoir à qui l’on a affaire.
 Pendant des lustres, pour investir en Bourse, 
                                      on ne s’est préoccupé 
                                      que de la bonne santé financière 
                                      des entreprises. Or depuis la fin des années 
                                      90 et sous la pression des consommateurs, 
                                      certains gestionnaires prennent en compte 
                                      des critères environnementaux, sociaux. 
                                      D’autres excluent de leurs fonds des 
                                      entreprises ne respectant pas certaines 
                                      valeurs morales. Sont hors jeu l’armement, 
                                      le jeu, le tabac… On appelle ça 
                                      les « critères d’exclusion 
                                      ».
 Les placements éthiques, c’est 
                                      l’ISR pour les intimes : l’investissement 
                                      socialement responsable. Et il prolifère, 
                                      avec plus d’une centaine de fonds 
                                      aujourd’hui sur le marché français. 
                                      La plupart des grandes banques et des gestionnaires 
                                      ont créé le leur. Toute proportion 
                                      gardée - l’ISR ne représente 
                                      pas plus de 1 % des fonds existants - les 
                                      placements éthiques sont à 
                                      la mode et c’est tant mieux. Ils forcent 
                                      les entreprises à plus de transparence.
 Mais qui décide qu’une société 
                                      est éthique ou ne l’est pas 
                                      ? Pour cela, on s’appuie sur des agences 
                                      de notation sociale et environnementale. 
                                      Elles sont une douzaine en France, la plus 
                                      connue d’entre elles étant 
                                      Vigeo. Ce printemps, Novethic publie en 
                                      partenariat avec Morningstar et Vigeo, le 
                                      RATING PLANETS®. Son échelle 
                                      de 1 à 5 PLANETS® (la meilleure 
                                      note) mesure la responsabilité sociale 
                                      de 480 fonds distribués en France 
                                      gérés par 116 sociétés 
                                      de gestion. Mais ces agences tâtonnent 
                                      encore à la recherche de méthodes 
                                      de notation vraiment efficaces et indépendantes. 
                                      Et leurs critères ne sont pas toujours 
                                      très exigeants. Ainsi, seuls 75 % 
                                      des fonds éthiques intègrent 
                                      les normes du développement durable. 
                                      Et pas plus de 15 % sont regardants sur 
                                      les « critères d’exclusion 
                                      ». Autant dire qu’on est encore 
                                      très loin d’un label placement 
                                      éthique fiable…
 Liste de fonds :
 On en trouve la totalité sur www.novethic.fr 
                                      et une sélection dans le guide sur 
                                      les Placements éthiques d’Alternatives 
                                      économiques
 Contraintes 
                                      et avantagess 
                                      :Ils ne sont pas forcément moins rentables 
                                      que des fonds classiques. Les critères 
                                      sociétaux peuvent en effet désigner 
                                      des entreprises plus performantes sur le 
                                      moyen terme.
 Une part dans un fonds éthique peut 
                                      varier de quelques euros à environ 
                                      150.
 
 
 |  
 
                                 
                                  | 
                                       
                                        | Les 
                                          investissements de partage et solidaires  Mes intérêts sont 
                                          les leurs
 |  |  L’idée 
                                      des fonds de partage est simple, mais il 
                                      fallait l’inventer (voir l’encadré 
                                      sur Karol Sachs). On place son argent dans 
                                      un fonds commun de placement (FCP). Cet 
                                      argent est investi en Bourse dans diverses 
                                      actions et/ou obligations. Ce FCP dégage 
                                      des intérêts que l’on 
                                      partage avec une institution qui agit dans 
                                      l’humanitaire, le développement 
                                      ou encore l’environnement. Par exemple, 
                                      avec le FCP « Epargne solidaire » 
                                      du Crédit Coopératif, vous 
                                      avez le choix entre 14 ONG, de la Fondation 
                                      de France, à Handicap International, 
                                      en passant par Médecins du Monde. 
                                      Dans d’autres cas, un organisme solidaire 
                                      et une banque s’associent pour proposer 
                                      un produit financier, comme la Sidi et le 
                                      Crédit Coopératif qui ont 
                                      lancé en 1983 le FCP « Faim 
                                      et développement » (voir l’encadré 
                                      sur Karol Sachs).Les investissements solidaires sont une 
                                      variante (notez que certains fonds sont 
                                      mixtes : à la fois de partage et 
                                      solidaires). Une partie de l’argent 
                                      placé dans un FCP va directement 
                                      au financement de projets solidaires, à 
                                      des sociétés non cotées 
                                      en Bourse. C’est le cas avec le FCP 
                                      « Insertion Emploi », distribué 
                                      par la Caisse d’épargne : entre 
                                      5 et 10 % des fonds sont confiés 
                                      à France Active, qui investit notamment 
                                      dans des entreprises d’insertion.
 Où vont les 90 % des fonds restant 
                                      ? En principe, ils sont consacrés 
                                      à des sociétés dites 
                                      « éthiques » par les 
                                      agences de notation sociale. On se retrouve 
                                      donc face au même problème 
                                      que pour l’ISR. C’est de l’éthique, 
                                      soit, mais selon quels critères ?
 Le journal Politis (Hors Série novembre 
                                      décembre 2004) soulève par 
                                      exemple que le FCP « Insertion Emploi 
                                      » est sensé « investir 
                                      en priorité dans les titres de sociétés 
                                      qui favorisent l’emploi et l’insertion 
                                      sociale ». Or, au premier rang des 
                                      placements de ce fonds on trouve Total, 
                                      Sanofi-Aventis ou France Télécom, 
                                      des entreprises pas particulièrement 
                                      immaculées concernant la sauvegarde 
                                      de l’emploi.
 Bref, les investissements de partage et 
                                      solidaires participent d’une façon 
                                      de plus en plus indispensable au financement 
                                      d’actions liées à l’humanitaire, 
                                      au développement, à l’environnement… 
                                      Ce qui ne les met pas forcément à 
                                      l’abri de quelques contradictions.
 
 Les 
                                      fonds et leurs banques ou gestionnaires
 Nota bene : à peu de choses près, 
                                      les Sicav (Sociétés d’investissement 
                                      à capital variable) fonctionnent 
                                      comme les FCP.
 - Labellisés Finansol 
                                      :
 FCP Choix solidaire, Crédit coopératif
 FCP Epargne solidaire, Crédit Coopératif
 FCP Epargne solidarité habitat, Crédit 
                                      Lyonnais, Crédit Coopératif
 Sicav Eurco solidarité, Crédit 
                                      Lyonnais
 FCP Faim et développement, Crédit 
                                      Coopératif
 FCP Faim et développement compartiment 
                                      équilibre, Crédit Coopératif
 FCP Faim et développement compartiment 
                                      horizon, Crédit Coopératif
 FCP Faim et développement compartiment 
                                      trésorerie, Crédit Coopératif
 FCP Insertion emploi, Caisses d’Epargne, 
                                      IXIS AM
 FCP Macif croissance durable et solidaire, 
                                      Macif Gestion
 FCP Pacte solidarité logement, Crédit 
                                      Agricole
 FCP Pacte vert tiers-monde, Crédit 
                                      Agricole
 - Non labellisés Finansol
 FCP Action Sud, Crédit Lyonnais
 FCP Avenir partage, Banque fédérale 
                                      mutualiste
 FCP CM France emploi, Crédit mutuel
 Sicav Conciliance, Société 
                                      Générale
 FCP Ethique et partage, Financière 
                                      Meeschaert
 OPCVM Humanis investissement, société 
                                      de gestion GPK Finance
 FCP Investissement et partage, Financière 
                                      Meeschaert
 Sicav Libertés et Solidarité, 
                                      La Poste
 FCP Terre nouvelle, Crédit industriel 
                                      de l’Ouest (Banque du groupe CIC)
 
 Contraintes 
                                      et avantages 
                                      :Les produits de partage bénéficient 
                                      d’une fiscalité avantageuse 
                                      : une réduction d’impôt 
                                      de 66 % du montant des dons (elle n’était 
                                      que de 60 % pour les déclarations 
                                      de 2003), qui s’élève 
                                      à 75 % pour les associations offrant 
                                      aide alimentaire, soins et hébergement 
                                      aux démunis. Autant dire que l’état 
                                      participe lourdement à votre effort 
                                      de générosité.
 La durée recommandée pour 
                                      le placement varie entre 2 et 5 ans.
 On peut le plus souvent souscrire une seule 
                                      part, dont le montant s’échelonne 
                                      d’une quinzaine d’euros à 
                                      plus de 450.
 |  Plus 
                              de 3 milliards d’euros : c’est le total 
                              des fonds ISR français.
 
 
 
                                 
                                  | 
                                      
                                        | Les 
                                          autres produits bancaires   Solidarité déclinée
 |  |  Les banquiers saupoudrent désormais 
                                    un peu de solidarité sur plusieurs 
                                    produits. Faites votre choix. Une carte bleue 
                                    internationale Visa, grâce à 
                                    laquelle à chaque opération 
                                    de retrait une association humanitaire reçoit 
                                    un don de 0,06 euros ? Et sans incidence sur 
                                    votre compte car c’est la banque qui 
                                    le verse ? C’est la carte Agir du Crédit 
                                    Coopératif. En 2003, 19 000 euros ont 
                                    été distribués à 
                                    Médecins du Monde, Energies pour le 
                                    monde, Aides, Action contre la faim ou à 
                                    l’Unapei.
 Vous avez besoin d’un compte épargne 
                                    ? Prenez par exemple le Compte épargne 
                                    nature de la Nouvelle économie fraternelle 
                                    (Nef). On place son argent (au moins 500 euros) 
                                    pour 25 mois minimum. Le rendement varie selon 
                                    la durée du placement : entre 2,1 % 
                                    et 4 % sur dix ans. On peut choisir de donner 
                                    ses intérêts (la totalité 
                                    ou une partie seulement) à la Nef. 
                                    Dans ce cas, cette dernière utilise 
                                    l’argent pour accorder des prêts 
                                    à des projets liés à 
                                    l’environnement ou au développement 
                                    durable. Ou alors on destine ces mêmes 
                                    intérêts à cinq partenaires 
                                    de la Nef : le réseau Biocoop, le Centre 
                                    national d’information indépendante 
                                    sur les déchets (Cniid), Nature et 
                                    progrès, WWF France et Sortir du nucléaire.
 Encore 
                                      un exemple de ces nouveaux produits financiers 
                                      solidaires, avec l’assurance-vie Habitat 
                                      et Humanisme. C’est une assurance-vie 
                                      classique. La majorité de vos fonds 
                                      sont placés dans des actions ou des 
                                      obligations. A ceci près : au minimum 
                                      10 % de ces l’investissement vont 
                                      à l’achat d’actions de 
                                      la Foncière d’Habitat et Humanisme 
                                      et chaque année, une partie des frais 
                                      de gestion est reversée à 
                                      l’association. Cet argent lui permet 
                                      de poursuivre son action d’insertion 
                                      par le logement. Mais toute la performance 
                                      de l’assurance-vie reste à 
                                      l’épargnant (+4 % en 2003)Il existe d’autres exemples, comme 
                                      le livret Agir du Crédit Coopératif 
                                      qui a versé 302 000 € de dons 
                                      en 2004. Pour l’épargne, l’assurance-vie 
                                      ou pour ouvrir un compte courant, une quinzaine 
                                      de produits permettent aujourd’hui 
                                      de faire vivre son argent en solidaire au 
                                      quotidien. Et la plupart du temps, c’est 
                                      quasiment indolore pour le volume de votre 
                                      porte-monnaie.
 
 Les produits bancaires et leurs banques 
                                      ou sociétés d’assurance-vie
 - Labellisés Finansol
 Codesol (Codevi), Crédit coopératif
 Codevair (livret d’épargne), 
                                      Banque populaire d’Alsace
 Compte courant Cofides, Cofides Nord-Sud
 Compte de dépôt à terme 
                                      de La Nef
 Compte épargne insertion, La Nef
 Compte épargne nature de la Nef
 Livret Agir, Crédit coopératif
 Livret Caisse solidaire Nord-Pas-de-Calais, 
                                      Crédit coopératif
 Livret Nef-Crédit coopératif
 Munisolidarité placement (Bons de 
                                      caisse), Crédit municipal de Nantes
 Assurance-vie Habitat et humanisme, Assurance-vie 
                                      prévoyance (Avip)
 - Non labellisés Finansol
 Carte Agir (carte bleue internationale Visa), 
                                      Crédit coopératif
 Compte chèque La Nef-Crédit 
                                      coopératif
 Actiplus, option Agir (assurance vie), Crédit 
                                      coopératif
 Skandia Ekité (assurance vie), Skandia 
                                      France
 
 Contraintes 
                                      et avantages
 Si le produit implique un don à une 
                                      association, les impôts vous font 
                                      ici aussi cadeau d’une réduction 
                                      de 66 % du montant des dons.
 Pour ouvrir un livret, un Codevi ou un compte 
                                      épargne solidaire, il peut parfois 
                                      suffire de 30 euros.
 
 |  
 
                                 
                                  | 
                                      
                                        | Les 
                                          investissements directs   Pour s’engager encore plus
 |  |  Beaucoup des institutions de la finance 
                                      solidaire proposent de participer directement 
                                      à leur capital. Dans ce cas, les 
                                      intermédiaires bancaires disparaissent. 
                                      Du coup, c’est une histoire entre 
                                      vous, investisseurs, et par exemple la Nef 
                                      (citée plus haut) qui investit notamment 
                                      dans des projets d’énergies 
                                      renouvelables ou d’aide à la 
                                      réinsertion. Pour 30 euros (soit 
                                      une part), vous pouvez en devenir actionnaire. 
                                      Et ce sera 152 € pour entrer au capital 
                                      de la Société d’Investissement 
                                      et de développement international 
                                      (Sidi) qui alimente des organismes de microcrédit 
                                      dans les pays du sud.
 Vous choisissez de participer au capital 
                                      des Cigales ? Il faudra aussi y consacrer 
                                      de votre temps. Ces Clubs d’Investisseurs 
                                      pour une Gestion Alternative et Locale de 
                                      l’Epargne Solidaire, investissent 
                                      dans des entreprises « respectueuses 
                                      de la place de l’homme dans son environnement 
                                      ». Le principe est le suivant : 5 
                                      à 20 personnes cotisent dans une 
                                      caisse commune. Le montant est au choix. 
                                      L’argent est investi dans des prises 
                                      de participation (toujours minoritaires) 
                                      de sociétés. Plusieurs fois 
                                      par an, on se réunit pour recevoir 
                                      les créateurs, décider des 
                                      placements… Et au bout de 5 ans (renouvelables 
                                      une fois), le club liquide son porte-feuille 
                                      et le répartit en fonction des parts 
                                      de chacun.
 Avec ces investissements directs dans l’économie 
                                      solidaire, ne vous attendez pas à 
                                      gagner le jack-pot. Il s’agit ici 
                                      de bien autre chose : donner de sa personne. 
                                      Dans un club d’investisseurs comme 
                                      les Cigales, on appréciera votre 
                                      expérience et votre accompagnement 
                                      tout autant que votre argent.
 Et c’est finalement le plus sûr 
                                      moyen de contrôler au maximum la destination 
                                      de ses économies. Dommage que seule 
                                      une minorité en ait le temps et les 
                                      moyens.
 
 Liste 
                                      des sociétés de capital-risque 
                                      dans lesquelles on peut acheter des parts
 Labellisées par Finansol 
                                      :
 - Autonomie et Solidarité
 - Garrigue
 - La Caisse Solidaire du Nord Pas de Calais
 - Femu Quì
 - La Nef
 - La Sidi
 - La SIFA
 - La Société Foncière 
                                      Habitat et Humanisme
 - Habitat et Humanisme Développement
 - Habitats Solidaires
 - Initiatives pour une Economie Solidaire 
                                      (IES)
 - Oikocredit
 - Les Cigales
 - Les Clefe
 Non labellisées par Finansol
 - Bretagne Capital Solidaire
 - Fédération Love Money
 - Herrikoa
 Contraintes 
                                      et avantagesUne réduction d’impôt 
                                      est accordée à hauteur de 
                                      25 % de l’investissement réalisé.
 Récupérer son argent peut 
                                      prendre du temps : dans certains cas, on 
                                      peut attendre jusqu’à 5 ans 
                                      après une demande de remboursement. 
                                      C’est de toute façon un engagement 
                                      sur plusieurs années.
 Une part s’élève à 
                                      une douzaine d’euros ou plusieurs 
                                      dizaines.
 Chiffre à faire ressortir
 Les 3/4 des finances solidaires sont mobilisées 
                                      pour l’insertion par le travail et 
                                      par le logement en France
 Source : Baromètre Finansol-la Croix-Crédoc
 |  13 
                              % des 31 150 entreprises nouvelles créées 
                              en France en 2002 par des chômeurs longue 
                              durée l’ont été avec 
                              le soutien des financements solidaires.
 
 
 
                                 
                                  | Grâce 
                                    aux finances solidaires, en 2004 :   - 600 000 microcrédits accordés 
                                    dans 45 pays du Sud
 Et en France :
 - 8500 projets de création ou de développement 
                                    d’entreprises financés
 - 13 000 emplois créés
 - 2350 nouvelles familles, en situation de 
                                    grande précarité, logées
 Source : Baromètre Finansol-La Croix-Crédoc-Ipsos 
                                    édition 2004
 |  
 
                                 
                                  | 
                                      
                                        | Des 
                                          centaines de mutuelles de solidarité 
                                          créées grâce à 
                                          la Sidi  |  |  La Sidi, lancée en 1983 par le Comité 
                                    Catholique contre la Faim et pour le Développement 
                                    (CCFD) soutient à travers le monde 
                                    entier des structures financières de 
                                    microcrédit. L’idée des 
                                    Muso est née au Sénégal 
                                    en 1995, lors d’un atelier réunissant 
                                    des membres de la Sidi et des organisations 
                                    paysannes. Ces dernières critiquent 
                                    l’offre de microcrédit qui leur 
                                    est faite : trop rigide. Voilà qu’elles 
                                    inventent une forme nouvelle qui va leur permettre 
                                    de capitaliser et d’emprunter : les 
                                    mutuelles de solidarités qui prennent 
                                    le nom de Muso.
 Le principe est simple : un petit groupe cotise 
                                    régulièrement dans une caisse, 
                                    la caisse verte. Il accumule du capital et 
                                    octroie des prêts à ses membres. 
                                    Les conditions sont fixées collégialement. 
                                    Pour remplacer par exemple le système 
                                    du taux d’intérêt pas assez 
                                    souple et trop compliqué, les taux 
                                    sont fixés au coup par coup, de façon 
                                    empirique. Dans une autre caisse, rouge, on 
                                    cotise en prévision des coups durs 
                                    : la maladie d’un enfant, la rénovation 
                                    d’un puits… Et pour éviter 
                                    les vols, un des membres du groupe surveille 
                                    la caisse, fermée par un cadenas, un 
                                    autre est gardien de la clé.
 La Sidi a essaimé cette pratique des 
                                    Muso dans de nombreux pays : Haïti, Madagascar, 
                                    Kivu, Burkina Faso, Mali ou Tchétchénie. 
                                    Au Kivu par exemple, il en existe 200 qui 
                                    regroupent 5000 personnes autour d’un 
                                    capital de 50 000 dollars.
 Pour investir dans la Sidi, on peut acheter 
                                    des actions dans son capital ou des parts 
                                    du FCP Faim et Développement du CCFD.
 www.sidi.fr
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                                  | 2005 
                                    année internationale du micro crédit   Depuis son invention, en 1976, au Bangladesh, 
                                    par le banquier Muhammad Yunus (qui a plus 
                                    tard créé la Grameen Bank), 
                                    le microcrédit a fait ses preuves tout 
                                    autour du monde. Il s’agit de prêter 
                                    de très petites sommes à des 
                                    exclus du système bancaire afin qu’ils 
                                    créent leur activité et sortent 
                                    de la misère. Aujourd’hui, il 
                                    y a près de 60 millions d’emprunteurs. 
                                    Beaucoup sont des femmes : sur 3,7 millions 
                                    de clients, la Grameen Bank en compte 96 %. 
                                    Elles confirment ainsi leur rôle clé 
                                    dans le développement.
 |  
 
                                 
                                  | Portraits 
                                      de femmes :  - 
                                      Lize Nhaca, veuve de 5 enfants au Mozambique, 
                                      a voulu créer une petite entreprise 
                                      de pêche. Après deux crédits 
                                      de 260 et 690 US$, elle est aujourd’hui 
                                      capable d’entretenir les 16 membres 
                                      de sa famille. Elle a aussi construit une 
                                      maison et emploie quatre personnes.  - 
                                      La cambodgienne Phorn Hun ne possédait 
                                      rien et vivait dans une simple cabane au 
                                      toit de paille. Avec un emprunt de 25 US 
                                      $, Phorn s’est lancée dans 
                                      un petit commerce de nouilles. Quelques 
                                      années après, elle a pu acheter 
                                      un morceau de terrain, et y construire une 
                                      maison en bois avec un luxueux toit en taule. - 
                                      Fortunata Maria de Aliaga vend des fleurs 
                                      dans les rues de La Paz, en Bolivie depuis 
                                      toujours. Elle s’est unie à 
                                      trois autres femmes pour demander un prêt 
                                      et être capable d’acheter ses 
                                      fleurs en gros, à un prix bien meilleur. 
                                      C’est comme ça qu’elle 
                                      a pu financer la scolarité de ses 
                                      trois enfants. Pour 
                                      encourager ce système de finances 
                                      solidaires qui lutte efficacement contre 
                                      la pauvreté, les Nations Unies ont 
                                      déclaré 2005, année 
                                      internationale du micro crédit. www.yearofmicrocredit.org
 |  
 
                                 
                                  | Karol 
                                    Sachs  L’inventeur des 
                                    fonds de partage
 Nous sommes en 1983 et c’est une révolution. 
                                    Le Crédit Coopératif et Solidarité 
                                    Internationale pour le Développement 
                                    et l’Investissement (Sidi) lancent un 
                                    mécanisme financier inédit, 
                                    parce que solidaire : le Fonds Commun de Placement 
                                    (FCP) « Faim et Développement 
                                    ». C’est le début des finances 
                                    solidaires d’aujourd’hui.
 L’initiateur de cette révolution 
                                    au Crédit Coopératif, c’est 
                                    Karol Sachs. Chargé de mission, il 
                                    est par ailleurs d’origine polonaise 
                                    et cofondateur de l’association de soutien 
                                    à Solidarnosc. Il croise alors le chemin 
                                    de Paul Durand, du Comité catholique 
                                    contre la faim et pour le développement 
                                    (CCFD), qui accompagne aussi les opposants 
                                    au régime polonais. Ce dernier lui 
                                    pose une colle : pour améliorer leur 
                                    trop maigre retraite, les congrégations 
                                    religieuses épargnent, comment investir 
                                    cet argent pour le développement des 
                                    pays du sud sans prendre de risque financier 
                                    ?
 Réponse de Karol Sachs : il faut dissocier 
                                    les choses. Et si les épargnants souscrivaient 
                                    à des obligations françaises, 
                                    donc solides, mais se contentaient de l’inflation 
                                    ? La différence entre le placement 
                                    en Bourse et l’inflation serait offerte 
                                    au CCFD.
 La direction du Crédit Coopératif 
                                    suit. Et peu importe si c’est du jamais 
                                    vu qu’une banque, univers on ne peut 
                                    plus laïque, se lie à une association 
                                    catho. « Le Crédit Coopératif, 
                                    raconte Karol Sachs aujourd’hui chargé 
                                    de mission financements solidaires et alternatifs, 
                                    a cru ce qu’aucune banque ne pouvait 
                                    alors croire : les épargnants ont d’autres 
                                    préoccupations que le rendement. »
 Cet argent, le CCFD le consacrera finalement 
                                    non pas aux congrégations religieuses 
                                    mais à la Sidi, créée 
                                    pour l’occasion. Cette société 
                                    anonyme devient le volet économique 
                                    de l’action du CCFD, en soutenant des 
                                    institutions financières de microcrédit 
                                    dans le monde. Ca aussi, c’est du jamais 
                                    vu : une association catholique qui met son 
                                    nez dans l’économie.
 Et pourtant le succès du FCP est immédiat 
                                    et durable : 5000 souscripteurs aujourd’hui 
                                    et 22 millions d’euros de dons produits 
                                    entre 1983 et 2004. Depuis, beaucoup l’ont 
                                    d’ailleurs copié et le FCP « 
                                    Faim et Développement » a de 
                                    nombreux petits frères, y compris au 
                                    sein du Crédit Coopératif, qui 
                                    reste à l’avant-garde avec dix 
                                    produits labellisés par Finansol.
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